DES PERSONNES CHARITABLES

Le collectif Emmabuntüs éclaire Jonni Bidwell sur ce qu’il est et ce qu’il fait en matière d’open source.

Altruisme et open source vont souvent bien ensemble. Notre récente couverture de Perl (voir LXF276) nous a permis de constater que l’idée d’aider les autres était intrinsèque à la fois au développement du langage et à celui de la communauté.

Plus généralement, toute personne qui donne son temps et son expertise à un projet open source, que ce soit par le biais du code, de la traduction, de la documentation ou de rapports de bogues polis, aide ce projet. Vous pouvez penser que bidouiller dans le code de votre projet préféré ne va probablement pas sauver le monde. Mais en fait, tout dépend du projet.

En 2016 (voir LXF216), nous avions présenté Emmabuntüs, un collectif français qui associe la puissance de Linux avec les efforts charitables liés au recyclage de matériel. À l’époque, il installait sa version personnalisée d’Ubuntu (appelée Emmabuntüs) sur des ordinateurs donnés et remis à neuf, et envoyait ces machines dans le monde entier. À la fois localement, dans les communautés Emmaüs en France, et par le biais de partenariats avec d’autres organisations, aussi loin que Katmandou, la Côte d’Ivoire et le Bénin. Près de six ans plus tard, Emmabuntüs est toujours en activité. La seule chose qui ait vraiment changé est que la distribution est maintenant basée directement sur Debian.

La dernière initiative de ce collectif est une image USB personnalisée pour le reconditionnement massif de machines. Grâce à des scripts astucieux, cela permet de réduire considérablement le temps nécessaire à la réalisation d’une telle opération à grande échelle. Suivez-nous pour en savoir plus sur cette initiative et sur toutes les autres activités du collectif Emmabuntüs.

Claude et Patrick du collectif à pied d’œuvre pour remettre à neuf des unités centrales.

Histoire des origines

Le nom Emmabuntüs vient du mouvement international Emmaüs (voir www.emmaus-international.org), qui se concentre sur la défense des sans-abris et la lutte contre la pauvreté, associé à Ubuntu, sur lequel la distribution était basée à l’origine. Il existe des boutiques Emmaüs au Royaume-Uni, mais le mouvement est né en France.

Patrick du collectif Emmabuntüs explique : “Le mouvement Emmaüs est un mouvement laïque qui a été créé par l’Abbé Pierre, prêtre français, ancien résistant et ancien parlementaire, pour venir en aide aux pauvres et aux sans-abri notamment lors de la grande vague de froid de 1954.
Si vos lecteurs ne connaissent pas ses efforts, nous vous encourageons à regarder le beau film sur les débuts du mouvement, Hiver 54, l’abbé Pierre. En 1963, le mouvement est devenu international, et il existe aujourd’hui plus de 350 groupes dans le monde. Ils adhèrent tous à un manifeste universel, adopté en 1969, et partagent un objectif commun : servir avant soi celui qui est moins heureux que soi.”

Et en quoi la réutilisation d’ordinateurs récupérés s’inscrit-elle dans l’esprit d’Emmaüs ? Selon les propres termes du collectif : “Le recyclage en général est une activité essentielle des communautés Emmaüs, et c’est ainsi qu’elles gagnent leur vie en France. Je ne sais pas si c’est la même chose dans d’autres pays. En revanche, dans les communautés que j’ai visitées en France, toutes ne font pas le reconditionnement d’ordinateurs, parce qu’elles n’ont pas les compétences ou le personnel nécessaires. Parfois, nos volontaires peuvent les aider dans ce domaine. Par exemple, Yves, dans les locaux d’Emmaüs à Dijon, remet en état des ordinateurs avec Emmabuntüs depuis que je l’ai rencontré.”

Toutefois, le travail n’est pas terminé lorsqu’une machine est vendue. En effet, il arrive que les machines ne soient pas vendues du tout. “Si on prend cet exemple, les ordinateurs remis à neuf par Yves sont vendus par Emmaüs, et il s’occupe de la partie technique, de la vente et de l’après-vente. En revanche, il arrive que des ordinateurs soient donnés au nom de notre collectif à Dijon. Dans ce cas, le donateur ne souhaite pas que nous les vendions, alors nous donnons ces ordinateurs à des personnes recommandées par Emmaüs.”

Pour en savoir plus sur le parcours d’Yves, rendez-vous sur https://emmabuntus.org/yves-le-cheminement-dun-humaniste/. Notons que le collectif Emmabuntüs, bien que fortement aligné sur les valeurs d’Emmaüs, n’est pas officiellement allié au mouvement. L’objectif du Collectif Emmabuntüs – “aider les associations dans leur transition vers un monde numérique plus éthique par la remise à neuf sous un système GNU/Linux” – est néanmoins une idée à laquelle nous pouvons tous adhérer. C’est ce que fait ce collectif depuis 2012, et il s’est associé à d’autres organisations à travers le monde pour faire avancer son objectif.

Dans notre précédent article, nous avions mentionné certaines d’entre elles, notamment YovoTogo (https://yovotogo.fr) et JUMP Lab’Orione (https://jump-lab-orione.tg). Ces deux organisations contribuent à la mise en place de salles informatiques dans les collèges, lycées et centres communautaires [du Togo]. Emmabuntüs a apporté un soutien technique ainsi qu’une aide financière de 12 000 euros (par le biais du moteur de recherche Lilo, le moteur par défaut d’Emmabuntüs), à l’ouverture de nouvelles salles informatiques dans les régions des Savanes et de la Kara (voir carte, à gauche). Cela porte le nombre total de salles informatiques dans la région à 29, et le nombre total d’ordinateurs à 765. Collectivement, cela permet de dispenser une formation à environ 25 000 enfants chaque année.

La dernière fois, nous avons également mentionné le projet Jerry (www.youandjerrycan.org), qui vise à construire et à distribuer des ordinateurs peu chers, fait à l’intérieur d’un jerrican. Le projet Jerry et Emmabuntüs collaborent depuis une décennie. JerryClan Côte d’Ivoire a depuis adopté Emmabuntüs comme sa distro de référence. Des JerryClans existent également au Tchad, au Bénin et au Sénégal.

Plus près de chez nous, le collectif a également aidé d’autres organisations en France, notamment Les Bricos du Cœur (https://bricosducoeur.org), GiveIT, les centres sociaux culturels de Couëron et LinuxAzur (un groupe de défense des logiciels libres sur la Côte d’Azur, voir www.linux-azur.org). Ensuite, en Belgique, il a travaillé avec Amaury de BlablaLinux (https://blablalinux.be) et ses efforts pour promouvoir les logiciels libres. Au moment où nous écrivons ces lignes, les derniers préparatifs sont en cours pour l’événement Jerry Valentin 2022 à Abidjan (https://jerryvalentin.org). Nous ne savons pas comment cela se passera cette année, mais l’année dernière, la collaboration entre Jerry, Emmabuntüs et le groupe Montpel’libre s’est renforcée (https://emmabuntus.org/montpellibre-la-libellule-de-la-liberte-de-legalite-a-la-fraternite/).

Un obstacle majeur à l’aide aux JerryClans et aux efforts associés (tels que Jerry Do-It-Together, https://makingsociety.com/2013/07/jerry-do-it-together-server-connects-makers-africa/) est le coût et l’effort logistique impliqués dans l’expédition de matériel. Il n’y a pas beaucoup d’associations (si tant est qu’il y en ait) qui proposent des envois de charité de la France vers l’Afrique. Il est donc difficile pour du matériel généreusement donné ou remis à neuf d’arriver là-bas. Et plus facile d’aider ceux qui sont plus proches de chez nous.

À la question de savoir si le collectif avait des projets d’implantation au Royaume-Uni, un porte-parole a répondu : “Nous aimerions collaborer avec The Restart Project (qui propose des réparations et un savoir faire à des fins caritatives, voir https://therestartproject.org), mais nous n’avons pas réussi à établir le contact… peut-être que votre interview nous aidera en cela”. Nous l’espérons, et nous encourageons également tous les lecteurs britanniques qui ont l’esprit de réparation à partager leurs compétences avec Restart ou d’autres organisations similaires.

L’ouverture de la salle informatique du Collège Pogno au Togo. Les étudiants sont tous prêts à ouvrir un terminal et à empiler les lignes de commandes.

Le Collectif Emmabuntüs reçoit son matériel de plusieurs sources différentes. YovoTogo expédie du matériel donné par le Lycée Notre Dame du Roc (www.lycee-ndduroc.com) et remis à neuf par Emmabuntüs. Ce lycée, comme beaucoup d’autres, met régulièrement à jour son parc matériel. Le fait que les étudiants aient constamment besoin de nouvelles machines peut être perçu comme un gaspillage de ressources, ou parfois comme une “surenchère technologique”, selon les termes du collectif.

Cependant, cela fournit un flux constant d’ordinateurs à donner. “C’est une aubaine !”, nous dit le collectif. “Mickaël et Claude de YovoTogo effacent les mots de passe du BIOS, désactivent l’UEFI, et clonent ces machines avec le serveur de culture libre Emmabuntüs Debian Edition.” Il s’agit d’une extension de la distribution mettant en avant les données de culture libre. Ces ordinateurs peuvent ensuite être utilisés hors ligne comme outils de formation dans les lycées du Togo. Vous pouvez en savoir plus sur l’édition culture libre à l’adresse https://bit.ly/lxf287-free-culture-edition.

>> DANSER AVEC DEBIAN

La dernière fois que nous avions parlé avec Emmabuntüs, la distro était basée sur Ubuntu. Mais Canonical venait d’annoncer son intention de réduire progressivement le support des systèmes 32 bits. C’était en 2016 (rappelez-vous, Ubuntu 16.10 fut la première version uniquement 64 bits), mais le collectif planifiait déjà sa migration vers Debian 8 (Jessie). Jamais à court d’amis compétents, il s’est associé à Arpinux (un développeur de la distro HandyLinux, aujourd’hui disparue) ainsi qu’au projet Debian Facile. “Nous avions déjà collaboré avec DF-Linux (grâce à Yves de notre collectif) pour la version anglaise de leur Debian Beginner’s Handbook”.

“Avec l’aide d’Arpinux, en s’inspirant des scripts HandyLinux, et en utilisant l’outil Live-Build, la migration n’a pas été trop difficile. En fait, cela s’est très bien passé, et depuis, nous avons déjà publié quatre versions sous Debian, et nous avons commencé à travailler sur la future version 12 de Debian Bookworm”. Voir https://framagit.org/Emmabuntus/emmabuntus_de_5 pour en savoir plus sur l’Emmabuntüs DE5.

La dernière version voit le vénérable (mais qui n’est plus vraiment supporté) bureau LXDE remplacé par non pas une mais deux offres d’environnement : LXQt et Xfce. Ce changement a connu un tel succès lors des tests qu’il a été incorporé dans la version stable Emmabuntüs DE3, et avec de bons résultats.

Tirer le meilleur parti des dons

Parfois, les dons de matériel proviennent de grandes entreprises, c’est par exemple par ce canal que proviennent généralement les ordinateurs portables. Ce type de dons en masse implique souvent plus de travail – “il manque souvent des pièces, la pâte thermique doit être changée, il faut ajouter de la RAM ou un nouveau disque dur” – mais c’est le lot quotidien du collectif.

Mais comme nous le savons bien grâce à notre collection croissante de vieux équipements aux LXF Towers, rien ne dure éternellement et tôt ou tard, les choses commencent à tomber en panne. C’est la même chose pour le collectif, mais il s’efforce de ré-utiliser tout ce qui peut l’être. “Si un ordinateur présente des problèmes matériels intermittents, nous le cannibalisons pour en réparer d’autres, car nous recevons souvent des ordinateurs du même type, et nous ne sommes pas dans la situation d’un particulier qui veut prolonger la vie de son propre matériel.”

Très occasionnellement, mais inévitablement, certaines machines reçues par Emmabuntüs sont mortes à l’arrivée. Là encore, dans ce cas, l’attitude reste très positive. “Nous les cannibalisons aussi pour en réparer d’autres, car pour l’industrie informatique, ce matériel était de toute façon voué à finir à la décharge. Mais cette situation est très rare, car nous recevons généralement des ordinateurs de lycées ou d’entreprises qui achètent auprès de grandes marques comme HP, Dell ou IBM. Ces composants sont très fiables, ce qui est moins vrai avec ceux vendus aux particuliers.”

La configuration minimale requise pour Emmabuntüs Debian Edition 4 est de 1 Go de RAM et de 80 Go d’espace disque. Certains lecteurs seront sans doute impatients de nous dire que Linux peut fonctionner sur du matériel encore plus contraignant. Quoi qu’il en soit, Xfce et LXQt (les deux environnements de bureau présents sur Emmabuntüs) fonctionnent bien avec cette quantité de mémoire, et si les gens veulent que les machines soient utiles hors ligne, alors un minimum d’espace de stockage sera sûrement appréciable.

La toute première édition (basée sur Ubuntu 10.04) pouvait fonctionner sur des machines de 256 Mo, mais c’était il y a longtemps. Comme l’explique le collectif : “Dans le cadre de nos collaborations avec YovoTogo, JUMP ou autres, nous leur conseillons d’utiliser des ordinateurs qui ne sont pas trop vieux. Notre but n’est pas de faire des exploits en redonnant vie à de très vieux ordinateurs, mais plutôt de remettre à neuf des ordinateurs ayant la plus longue espérance de vie, notamment ceux envoyés en Afrique.” Le collectif, et les organisations avec lesquelles il s’associe, partagent un objectif commun : “Réutiliser ces systèmes pour former les jeunes de ces pays et les ouvrir à un monde numérique libre et éthique.”

Nombre de ces machines se retrouvent dans des salles de classe où il n’y a souvent même pas de connexion électrique fiable, sans parler même d’une connexion Internet. En effet, certaines écoles n’avaient même pas de connexion au réseau électrique avant que leurs salles informatiques ne soient équipées de manière appropriée. Et maintenant, grâce à la puissance de Linux (et des logiciels libres en général), des milliers d’étudiants peuvent être formés chaque année. Comme le dit le collectif, “C’est le but de nos actions communes, comme dans le mouvement Emmaüs : aider les autres.”

L’initiative la plus récente d’Emmabuntüs, en partenariat avec Debian Facile (https://debian-facile.org), est la création d’une image système auto-clonante qui peut être installée sur une clé USB, qui peut à son tour être recyclée. Avant d’explorer ce sujet, il est utile de parler de Debian Facile (“Easy Debian”). Il s’agit d’une association française qui promeut Linux par le biais de rencontres, de son forum et de son manuel du débutant Debian (voir https://debian-facile.org/projets/lescahiersdudebutant/).

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Yves au stand informatique d’Emmaüs à Villers les Pots, aidant les autres.
Il apparaît des piles de caisses visibles que Mickaël de YovoTogo a du pain sur la planche.

La campagne de réutilisation des clés USB a vraiment commencé en août 2020, avec BlablaLinux (mentionné ci-dessus) et Tugaleres.com (un site généraliste promouvant Linux, les actions pour l’environnement et plus encore). L’objectif était de “fédérer les initiatives de réutilisation afin de fournir des ordinateurs Linux gratuitement, ou à faible coût, aux personnes démunies, aux écoles, etc.” L’équipe Emmabuntüs est plus qu’experte dans l’installation de sa distribution sur les PC, puisqu’elle s’y frotte depuis un certain temps. Mais quelle que soit votre rapidité à la souris, si vous devez installer manuellement un système d’exploitation sur des dizaines de machines, cela prendra beaucoup de temps.

En plus d’aider à l’élaboration des scripts et de créer une série de vidéos à propos de cette clé (voir https://bit.ly/lxf287-youtube-usb-key), Amaury de BlablaLinux a également fourni les clés USB elles-mêmes. Celles-ci sont vendues au prix coûtant (plus les frais de port) dans toute la Belgique et la France. Il est intéressant de noter que depuis l’introduction de la méthode Ventoy, plus simple, la demande pour ces clés a diminué, probablement parce que les gens peuvent facilement configurer leurs propres clés.

GÉRER LES ÉQUIPEMENTS DONNÉS
“Il manque souvent des pièces, la pâte thermique doit être changée, il faut plus de mémoire vive ou un nouveau disque dur.”

Nous (étant amoureux des nombres) avons demandé à l’équipe combien de temps permettait de gagner la clé USB entièrement automatique. Le fait d’éviter les étapes de configuration de Clonezilla (voir l’encadré ci-contre) permet de gagner “au moins deux minutes”, puis l’utilisation de Ventoy (qui détecte automatiquement quel périphérique de stockage est le bon) permet de gagner 30 secondes supplémentaires. Cela peut paraître peu, mais cela s’entend par machine à reconditionner. “Avec cette méthode, il nous faut entre deux et dix minutes pour reconditionner une machine, contre les 30 à 45 minutes nécessaires pour installer une image ISO.” Nous passons beaucoup de temps à installer des Linux aux LXF Towers, et ces longues attentes pour que la barre de progression bouge un peu deviennent plutôt fastidieuses. En mesure de temps traditionnelles, nous estimons que la clé pourrait économiser jusqu’à quatre tasses de thé [NdT : rappelons que l’auteur est un sujet britannique] si vous avez une douzaine de machines à traiter. Pas mal du tout. En termes de chiffres réels, Mickaël et Claude de YovoTogo ont réalisé une remise à neuf phénoménale de 150 machines en deux jours en utilisant ce nouvel outil.

C’est le genre de productivité dont nous pouvons seulement rêver ici à Linux Format. Un grand merci à Patrick et au reste du collectif pour leur aide à la réalisation de cette fonctionnalité. LXF

>> AUTOMATISME POUR TOUT LE MONDE

La première étape de la campagne a vu l’introduction de la clé USB “manuelle” utilisant Clonezilla. Cependant, le collectif a vite constaté qu’il y avait matière à amélioration : “Clonezilla est un outil cool. Mais il comporte beaucoup de paramètres et il faut naviguer à travers une vingtaine d’écrans différents avant que l’opération de clonage ne puisse commencer.” Cela peut être compliqué pour les débutants et également sujet à des erreurs, “surtout quand vous en êtes à votre 10ème remise à neuf de la matinée”, ajoute le collectif. “Passer cette partie initiale prend environ deux minutes, puis le processus de clonage proprement dit ne prend qu’entre deux et dix minutes, selon la machine”.


L’étape suivante a été la clé “semi-automatique” utilisant MultiSystem (http://liveusb.info/dotclear). Clonezilla dispose bien d’un mode script, mais cela n’était pas suffisant pour les équipes de réemploi, qui doivent faire face à des étiquettes de périphériques volatiles et à différentes configurations de stockage. En utilisant MultiSystem, une clé USB est partitionnée avec un certain nombre d’images de clone et peut s’adapter aux systèmes BIOS et UEFI. Elle peut même configurer le swap, ce qui n’est pas possible avec Clonezilla seul.

La dernière évolution est la clé entièrement automatique, qui utilise plutôt la plateforme Ventoy (présentée dans notre dernier numéro). Il suffit de configurer les partitions, puis de copier quelques scripts et clones. Comme on peut s’y attendre, les tutoriels sur la façon d’en fabriquer une ne manquent pas (voir https://emmabuntus.org/realisation-de-la-cle-usb-de-reemploi-emmabuntus-sous-ventoy/). Et une fois que vous l’avez, vous pouvez reconditionner des machines en masse aussi vite que possible physiquement. Et bien sûr, vous pouvez ensuite cloner l’USB elle-même. Abondance d’USB allège considérablement le travail.

Amaury de Blabla Linux trouve une nouvelle maison pour un PC comme neuf en Belgique.

Article écrit par Jonni Bidwell pour Linux Format Issue 287 (Mars 2022), et reproduit avec l’autorisation de Linux Format
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